Il s’est ouvert ce mardi 6 mai 2025 à l’hôtel Azalaï de Cotonou, un atelier de capitalisation des expériences de mise en œuvre des Programmes intégrés d’alimentation scolaire implémentés au Bénin de 2014 à 2023. Pendant deux jours, les participants ont le devoir de mener des réflexions pour lever une aube nouvelle prometteuse en lien avec la poursuite de la mise en œuvre du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) transféré depuis peu à l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN). C’est avec l’appui technique et financier de Catholic Relief Services (CRS-Bénin) et du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Questionner en profondeur le chemin parcouru pour dégager et examiner avec minutie les acquis et les leçons apprises. C’est ce à quoi les participants à l’atelier de capitalisation des expériences de mise en œuvre du Programme National d’Alimentation Scolaire Intégré (PNASI) sont appelés pendant deux jours. Pour le directeur de cabinet du ministre des enseignements maternel et primaire Dèwanou AVODAGBE, « il s’agira essentiellement d’œuvrer à la capitalisation des expériences du PNASI, de mettre en exergue les bonnes pratiques dans le but d’améliorer des activités et d’assurer leur durabilité dans ce contexte de transition et de transfert du monopole de la gestion au gouvernement à travers l’ANAN». « Nous aurons ainsi l’occasion d’examiner ensemble les résultats atteints, l’évolution des mécanismes de mise en œuvre, notamment les outils, les systèmes, les procédures et leur adaptation aux contextes changeants, les difficultés rencontrées, les leçons apprises et les perspectives d’avenir », précise le représentant résident du Programme alimentaire mondial (PAM) au Bénin, Ali OUATTARA. Après avoir rappelé les prouesses réalisées à travers le PNASI, il a salué la décision du gouvernement béninois qui a créé l’Agence Nationale de l’Alimentation et de la Nutrition (ANAN). A l’en croire, cela traduit la volonté nationale d’appropriation et de durabilité. « Le PAM est honoré d’avoir pu conseiller et accompagner ce processus comme initialement planifié au début des activités du PNASI en 2017», a t il rappelé. Ainsi de nouveaux hospices s’ouvrent pour le PNASI avec de nouveaux défis.
Kathérine OVERCAMP, représente résidente du CRS-BÉNIN, après avoir remercié le gouvernement béninois pour sa collaboration a souhaité que la transition de la gestion du PNASI au gouvernement à travers l’ANAN préserve certains acquis indispensables au déroulement du programme. « L’un des éléments majeurs de réussite que nous devons aujourd’hui reconnaître et consolider est la synergie entre les acteurs, gouvernement, partenaires techniques et financiers, ONG, communautés locales », a-t-elle déclaré. Elle a rappelé l’importance de ce programme. « Nous savons aujourd’hui avec encore plus de clarté que l’alimentation scolaire n’est pas une simple distribution de repas. Elle est un levier puissant de transformation sociale. Elle réduit les inégalités, favorise la fréquentation et la rétention scolaire, améliore les performances cognitives, soutient les producteurs locaux et stimule l’économie rurale. Elle crée un pont entre les secteurs de l’éducation de la santé, de l’agriculture et de la protection sociale», a-t-elle ajouté.
En réponse, Alain HINKATI, directeur général de l’ANAN a rassuré du dispositif à mettre en place pour une efficacité et efficience du programme. « L’objectif est de consolider les acquis pour renforcer la gouvernance du programme, mais aussi que les bonnes pratiques tirées de ces années de mise en œuvre puissent éclairer les approches de gestion des défis futurs notamment celui ayant rapport à l’extension du programme d’alimentation scolaire aux milieux urbains et périurbains. Nous voulons que rien ne se perde de ce qui a été construit. Que toutes les innovations testées et éprouvées puissent nourrir les stratégies de demain. C’est en capitalisant ces expériences que nous construirons un modèle béninois d’alimentation scolaire plus fort, plus inclusif et plus résilient», a-t-il laissé entendre.