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1ère session 2025 de la Commission nationale de concertation et de négociations collectives: Salaires, conventions collectives, ITS…, les syndicats haussent le ton devant le gouvernement

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La Commission nationale de concertation, de consultation et de négociations collectives a tenu ce jeudi 22 mai 2025, sa première session ordinaire de l’année dans les locaux des Tours administratives à Cotonou. Présidée par le Ministre d’État Abdoulaye Bio Tchané, cette séance a rassemblé plusieurs membres du gouvernement, des représentants des centrales syndicales et confédérations, ainsi que du secteur privé. Les discussions se sont articulées autour de nombreux points cruciaux touchant aussi bien au secteur privé qu’au secteur public.

De vives revendications dans le secteur privé

Sept principaux points ont retenu l’attention des participants pour le compte du secteur privé. En tête, la question du réajustement des salaires consécutif à la revalorisation du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti (SMIG). Sur ce sujet, un cadre de concertation a été demandé par le président de la Commission afin de trouver un consensus avec les partenaires sociaux.

Les syndicats ont également insisté sur la formalisation des conventions collectives dans les entreprises, déplorant le vide juridique qui entoure la gestion des carrières. Une commission tripartite (État, syndicats, patronat) a été proposée pour suivre ce dossier.

Autres préoccupations soulevées : la mise en place d’un dialogue public-privé, la participation du privé aux discussions sur la loi des finances, l’implication des employeurs dans les réformes en cours, ainsi que la relecture du décret N°2023-327 sur l’assurance maladie, jugé inéquitable à l’égard des retraités du secteur privé.

Enfin, l’examen du mécanisme de calcul de l’Impôt sur les Traitements et Salaires (ITS) a été une pomme de discorde. Les syndicats dénoncent la suppression de l’abattement pour charges familiales, qui, selon eux, porte atteinte au pouvoir d’achat des travailleurs.

Public : revendications en attente, tensions autour des libertés syndicales

En ce qui concerne le secteur public, les sujets les plus attendus notamment le reversement des AME et ACDPE, le paiement des 41 mois d’arriérés aux enseignants ayant boycotté l’évaluation diagnostique, ou encore la valorisation de l’indemnité de logement ont été reportés à la deuxième journée de la session, fixée au jeudi 29 mai 2025.

La session s’est également ouverte sur des déclarations fortes des syndicats. Le Secrétaire Général de la CSTB, le camarade Kassa Mampo, a exprimé une vive protestation contre ce qu’il considère comme une remise en cause des libertés syndicales, en contradiction avec la Convention 87 de l’OIT. Une déclaration conjointe de la CSA-Bénin et de la COSI-Bénin est venue appuyer cette dénonciation.

Une participation tripartite marquée

La session a connu la présence active de plusieurs figures clés, dont la Ministre du Travail Adidjatou Mathys, des représentants des principales centrales syndicales (CSA-Bénin, CSTB, COSI-Bénin), ainsi que ceux du patronat à travers le CNP et la CONEB. La suite des échanges et les décisions attendues sur le volet public seront déterminantes pour évaluer le niveau de dialogue social au Bénin cette année.

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