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Initiative First Foods : Des repas locaux « 4 étoiles » qui sauvent la vie des enfants au Bénin

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L’UNICEF et le Gouvernement appuient l’initiative First Foods pour transformer durablement les systèmes alimentaires au profit des enfants, de l’environnement et des économies locales.

Une bonne alimentation au cours des 1 000 premiers jours est fondamentale dans le développement de l’enfant. Les enfants de 6 à 23 mois, en particulier, ont des besoins nutritionnels plus importants par rapport à leur masse corporelle qu’à n’importe quel autre moment de leur vie. À cet âge, les enfants ont besoin d’une variété d’aliments riches en nutriments pour alimenter leur cerveau et leur corps en développement.

Faida, 3 ans, déguste une pâte de farine de mil et maïs mélangée, accompagnée d’une sauce locale enrichie, préparée par les mamans du village.

Sans une alimentation diversifiée, les enfants ne reçoivent pas suffisamment de nutriments pour grandir et se développer correctement, ce qui a des conséquences irréversibles sur leur corps et leur cerveau, ainsi que sur leurs perspectives de vie. Sous le leadership du Gouvernement du Bénin, l’UNICEF lance l’initiative “First Foods”, afin de créer un changement systémique, durable et résistant au changement climatique dans les systèmes alimentaires de la région et créer un impact durable sur les enfants, l’environnement, et l’économie des ménages.

Situé dans l’arrondissement de Tchatchou dans la commune de Tchaourou, au nord-est du Bénin, le village agropastoral de Soumon Gah est reconnu comme modèle pour ses efforts à réduire la malnutrition sous toutes ses formes, atteindre le statut de fin à la défécation à l’air libre. Il est par ailleurs certifié exempt de mariage d’enfants.   Ce village a réussi à transformer la vie de ses habitants, en particulier celle des femmes et des enfants, grâce à un fort engagement communautaire et à la promotion des bonnes pratiques d’alimentation du nourrisson et du jeune enfant, y compris les pratiques d’hygiène et assainissement.

Sous le grand arbre du village, Bernadette, leader du groupe de soutien ANJE et eelais communautaire à Soumon Gah, sensibilise les mères sur l’importance d’avoir une alimentation riche en vita

« Avant, je n’avais aucune information sur comment bien nourrir mes enfants.  Dès les premiers mois suivant mon accouchement je leur donnais de l’eau, de la bouillie fermentée, du lait de vache parfois non préparé. Je n’avais jamais amené aucun de mes enfants à se faire vacciner. Après avoir participé aux réunions du groupe de soutien Alimentation et Nutrition du Jeune Enfant (ANJE) et aux démonstrations culinaires, j’ai pris conscience de l’erreur que j’ai commise en ne faisant pas vacciner mes enfants précédents et j’ai compris comment bien nourrir mes enfants à partir de ce que j’ai à la maison.

J’ai appris à faire plusieurs repas riches comme la bouillie enrichie avec les produits locaux tels que le mil, le maïs, les haricots, le soja, le petit poisson… », explique Thérèse Djibo, une mère qui élève son enfant d’un an et demi. Grâce aux activités du groupes de soutien ANJE dans le village, Thérèse a non seulement amélioré l’alimentation de ses enfants, mais elle est devenue un modèle pour d’autres mères.

Dans son jardin, Aoudi, agriculteur, a créé un petit potager pour fournir des légumes à sa famille et à la communauté.

Bernadette Matchoudo, mère de quatre filles, dont l’une bénéficie du programme Cash+ CARE Faaba, est une figure influente dans sa communauté. Son travail en tant que relais communautaire et leader du groupe de soutien ANJE  lui a permis d’acquérir des compétences qu’elle partage avec ses paires. Identifiée comme volontaire et formée par l’ONG SIA ‘NSON à travers le programme de Promotion et consolidation des bonnes pratiques d’Hygiène et d’Assainissement, d’Alimentation du Nourrisson et du Jeune Enfant, et de Suivi et Promotion de la Croissance financé par UNICEF, Bernadette a vu ses compétences  renforcées sur les   questions d’hygiène et assainissement, aux dangers des mariages d’enfants, aux pratiques familiales essentielles pour la santé des mères et des enfants et à bien d’autres thématiques.  

« Grâce au rôle que je joue au sein de ma communauté, je sensibilise mes pairs sur l’importance de la vitamine A, encourage les femmes enceintes à consulter régulièrement pour leur suivi prénatal et post-natal, ainsi que sur les bienfaits de l’allaitement exclusif pendant les six premiers mois de l’enfant. Je leur apprends également comment préparer des repas enrichis sur la base des groupes d’aliments pour bien nourrir les enfants de notre communauté avec les produits que nous avons dans notre village. »

Baké et Salomé (à droite), deux grand-mères membres du groupe de soutien ANJE du village, coupent le crin-crin pour préparer une sauce gluante enrichie, destinée à nourrir les enfants et la co

J’ai un champ de céréales (maïs, mil, soja, etc.) que je cultive en saison des pluies. À côté, j’ai un petit potager pour permettre à ma famille d’aller cueillir du moringa, du Gboma (grande morelle), Fotètè (amarante).  Je dispose aussi de quelques plants d’arbres fruitiers que je vends. Parfois, les voisins y vont aussi. », explique Aoudi Isaac, un agriculteur du village.

Adamou Salomé et Boukari Baké, deux femmes considérées comme des sages du village, et membres du groupe de soutien ANJE ont été désignées pour gérer la collecte des fonds nécessaires à l’achat des ingrédients pour la préparation de la bouillie enrichie et du repas destinées à tous les enfants du village lors de journées de repas collectifs.  « Les recettes améliorées que nous avons apprises avec la facilitatrice de SIA ‘NSON, nous aident encore aujourd’hui lors des jours de fêtes et cérémonies spéciales au niveau du village. On mange bien aujourd’hui, et nos enfants grandissent bien. »

Assise sur une natte, Thérèse montre les ingrédients qu’elle utilise pour préparer la bouillie enrichie pour son enfant Malia.

Soumon Gah est devenu un exemple à suivre, une communauté modèle non seulement pour sa réussite en matière d’hygiène et de nutrition, mais aussi pour la solidarité et l’engagement de ses habitants. 

Au Bénin, 36% des enfants de moins de cinq ans sont dans une situation de pauvreté alimentaire. Grâce aux programmes, des communautés comme celle de Soumon Gah ont amélioré leurs pratiques et plus de 2200 mères d’enfants de 6 à 23 mois, pratiquent désormais l’allaitement maternel continu et la diversification alimentaire.  Ce progrès remarquable a été rendu possible sous le leadership du Gouvernement, grâce à l’ONG SIA N’SON, partenaire de mise en oeuvre, et d’un co-investissement de Power of Nutrition (PoN) et du Comité national du Royaume-Uni pour l’UNICEF (UK Netcom) ainsi que d’autres donateurs dont les fonds TAKEDA, et du Canada ainsi que les Pays Bas qui soutiennent particulièrement le programme Cash Plus Care.

Yéloiga Boni (Unicef)

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