Les Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) étaient à l’honneur ce jeudi 1er mai 2025, à l’occasion de la célébration de la Fête du Travail. La Fédération des syndicats de l’éducation nationale, affiliée à la CSA-Bénin, a organisé une séance d’échanges interactive avec les AME venus de divers horizons. Cette rencontre s’est tenue dans la salle polyvalente du Complexe scolaire de Houékègbo, à Calavi. L’objectif principal : faire un état des lieux de la situation des AME.
« C’est une journée de reconnaissance, mais aussi de revendication, de réflexion et d’engagement. Nous sommes ici aujourd’hui pour porter particulièrement la voix de nos collègues AME », a affirmé Christian Lokossou, Secrétaire général de la Fédération des syndicats de l’éducation nationale.
Le thème abordé lors de la séance était : « Reversement des AME au Bénin : que comprendre ? Et quelles stratégies pour un reversement sans exclusion ? », développé par Virgile Bassa et Christian Lokossou. Il a permis de mettre en lumière les dispositions à prendre, ainsi que les attitudes à adopter avant et après le reversement. Les AME ont ainsi été édifiés sur les modifications prévues à leurs statuts dès leur intégration comme agents contractuels de l’État.
Toffa Eloï, représentant du Secrétaire général de la CSA-BÉNIN, a rassuré les participants quant aux nombreuses démarches déjà engagées par la confédération en faveur d’un reversement effectif. « À travers le dialogue social et inclusif, nous parviendrons au résultat attendu. Nous plaidons toujours pour que vous soyez reversés sans condition », a-t-il déclaré.
Une AME présente à la séance a partagé son indignation : « Nous avons déjà subi plus de deux évaluations, surtout pour la première promotion. On a composé pendant deux jours. Il est aberrant de nous demander, après six ans, de repasser un test avant d’être reversés. » Elle reste toutefois optimiste, affirmant qu’« après les éclairages de cette séance, une bonne partie des AME sera reversée ».
by Gicoth S. 