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Violations des droits syndicaux  au Bénin: La CSA-Bénin et la COSI-Bénin exigent le respect des libertés

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Les confédérations syndicales CSA-Bénin et COSI-Bénin ont une nouvelle fois élevé la voix face à la montée inquiétante des atteintes aux libertés syndicales au Bénin. Dans une déclaration conjointe, elles déplorent que leur alerte lancée le 24 mai 2024 n’ait pas suffi à inverser la tendance répressive du gouvernement.

Malgré les appels répétés au respect du droit syndical, les deux organisations syndicales constatent une persistance, voire une aggravation, des actes d’intimidation, de violences policières, d’arrestations arbitraires, et de militarisation de la Bourse du travail.

Trois faits récents illustrent, selon elles, cette dérive préoccupante :

– Des lois pour museler les syndicats : la promulgation des lois sur le Conseil économique et social et sur la Commission béninoise des droits de l’homme est perçue comme une tentative délibérée d’écarter les centrales syndicales des instances de la République, en représailles à leurs dénonciations de la cherté de la vie.

– Militarisation de la Bourse du travail : le 18 janvier 2025, un important dispositif policier a été déployé à la Bourse du travail, empêchant les travailleurs de rendre hommage à leurs collègues militaires et policiers décédés.

– Répression du 1er mai : le jour de la fête du travail, le secrétaire général de la CSTB, Kassa Mampo, et plusieurs militants ont été arrêtés sans justification valable, en pleine Bourse du travail.

Pour la CSA et la COSI, ces pratiques sont incompatibles avec un climat de négociation serein. « Nous ne saurions continuer de sortir des bastonnades, des arrestations et des humiliations pour atterrir à la table de négociation », ont-elles souligné dans leur déclaration.

Elles appellent à une protection réelle de l’action syndicale, rappelant que les luttes syndicales ont été décisives dans l’accession du Bénin à la souveraineté nationale et à la démocratie. Elles condamnent fermement les interventions policières jugées arbitraires, et exigent du gouvernement un engagement clair à mettre fin à ces pratiques.

Enfin, elles en appellent au respect des engagements internationaux du Bénin, notamment les conventions 87 et 98 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur la liberté syndicale et la négociation collective.

« L’État doit garantir un syndicalisme libre, respecté et protégé, au service de l’équité et de l’égalité sociale », concluent-elles.

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