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Zeynabou Tchané au sujet de l’appui du PAM aux coopératives de femmes: « Nous sommes gâtées. On gagne dans le riz, on gagne dans le jardin »

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Zeynabou Tchané est étuveuse de riz résidant au quartier Kantaborifa dans la commune de Natitingou au Bénin, depuis 2005. Elle est la secrétaire générale du groupement de femmes Bodarima. C’est l’un des huit groupements qui interviennent dans le Centre de promotion de l’entrepreneuriat agricole féminin (CePEA SOUROU). Elle témoigne ici de l’appui du PAM et plaide pour la continuité.

Le Chasseur Infos : Vous être ici au CePEA SOUROU depuis plusieurs années. Quel est votre regard sur l’appui du PAM au profit de votre groupement ?

J’ai commencé ici depuis 2005. Les difficultés qu’on a, c’est les matériels et l’eau. C’est aussi la vente. On a eu des partenaires. Le PAM a beaucoup fait pour nous. Il nous a aidé avec les matériels et a commencé par acheter le riz. Si on fait maintenant le riz, c’est lui qui achète parce qu’avant si on produit beaucoup et qu’on ne trouve pas d’acheteur, ça timbale et on perd.

Si le riz n’est pas prêt, au lieu de rester à la maison regarder la joue, c’est dans le jardin on vient. Le soir, on ne va plus au marché avant de faire la sauce. Les bonnes dames qui sont dans le quartier aussi ne vont plus au marché avant de faire la sauce. On les aide chaque fois. Les bananes aussi donnent bien. On peut vendre un régime à 4000 ou 5000 francs. Nous sommes gâtés. On gagne dans le jardin, on gagne dans le riz.

Quel impact cet appui a eu dans votre vie ?

Ça a changé beaucoup dans notre vie. Nous sommes bien, nos enfants sont bien, notre santé aussi. Pour le manger, on ne se fatigue pas. Nos enfants vont à l’école. Avant, pour préparer le riz, c’est jour de fête dans la maison sinon chaque fois c’est la pâte. Maintenant, nous préparons du riz avec notre soja, les enfants mangent, c’est la fête tous les jours. On épargne aussi pour la maladie mais aussi payer des terrains et construire. Tout ça là, c’est grâce aux partenaires. Nous sommes contentes, on les remercie, ils ont trop fait. Ils n’ont qu’â continuer pour soutenir nos enfants. Nous, on se fatigue maintenant ; nos enfants vont renter dans l’activité.

Est-ce que vous les préparer déjà à prendre la relève ?

On leur montre les bénéfices que nous trouvons pour leur dire que c’est grâce au riz. Si on réalise quelque chose, ou si on fait quelque chose pour les enfants, on leur dit que c’est le riz. Ainsi, s’il y a du travail au champ, ils sont motivés à venir nous aider pour être habitué.

Propos recueillis par Blaise Ahouansè

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